La voie du tablier de Kosuke Oono

La voie du tablier de Kousuke Oono chez Kana, 2019 (Big Kana).

Résumé de l’éditeur :

Notre homme est un ancien yakuza devenu homme au foyer… Il se faisait appeler « Tatsu, l’immortel » ! Aujourd’hui, il est l’homme idéal : il prépare des bentô à tomber, il repère les meilleurs promotions et il aide même d’anciens collègues (?) dans leur quotidien…
Mais malgré son adorable tablier, il ne peut totalement gommer son air patibulaire et son regard de tueur… Pour notre plus grand plaisir !

Mon avis :

Tatsu a la mine patibulaire. Il est couvert de tatouages et pour ce qui ne le savent pas les tatouages ne sont pas bien vu au Japon et ils désignent obligatoirement un Yakuza. Alors c’est dure pour lui de devenir un homme au foyer. Même s’il s’en donne du mal il est parfois bien embêté. Par exemple sa femme qui travaille oublie le bento qu’il lui a préparé. Ni une ni deux il met le bento dans un attaché-case et il va lui ramener mais il se fait contrôler par des policiers. Les rencontres entre son ancienne vie et sa nouvelle vie sont souvent amusantes.

La seule chose que je regrette c’est qu’il n’y a pas de liant dans cette histoire. c’est plein de sketchs mais pas vraiment une histoire qui se suit. Mais pour ceux qui aiment lire des petites histoires je vous recommande ce livre.

Bonne lecture !

Candy & cigarettes de Tomonori Inoue

Candy & cigarettes de Tomonori Inoue chez Casterman, 2019 (Sakka)

Résumé de l’éditeur :

Elle a 11 ans, il en a 65, ils forment le duo de tueurs à gages le plus efficace du milieu !

Après une carrière brillante dans la police, Raizo n’aspire qu’à couler des jours paisibles, mais sa maigre retraite ne lui laisse pas le choix : il doit multiplier les petits boulots pour joindre les deux bouts. Sa rencontre avec la petite Miharu, tueuse à gages au service d’une mystérieuse organisation, va lui permettre de mettre du beurre dans les épinards et de bafouer
allégrement les principes qui ont guidé toute son existence.

Mon avis :

Duo très improbable. Alors on est entre Nikita et Léon. Un policier à la retraite qui cherche à tout prix de l’argent pour soigner son petit-fils va devoir seconder une petite fille toute mignonne à tuer des clients. Il est tiraillé entre le respect de la loi et son envie de se faire de l’argent. Et puis il veut comprendre comment une petite fille se retrouve tueuse à gage. C’est dans ce manga où on se rend compte que ce n’est pas parce que tu fais partie de l’intelligentsia que tu es intègre. C’est un peu tous pourri. On suit avec plaisir la quête de la gamine pour tuer le meurtrier de ses parents et Raizo (le policier à la retrait) qui se prend à la protéger.

Gokusen de Kozueko Morimoto

Gokusen de Kozueko Morimoto chez Kazé, 2014 (Kazé Seinen)

Résumé de l’éditeur :

Kumiko Yamaguchi est la quatrième héritière de l’effrayant clan de yakuzas “Kuroda”. Mais contre toute attente, elle a choisi d’exercer le métier de prof ! Qui plus est, elle se retrouve affectée dans le fameusement malfamé lycée Shirokin. Une comédie hilarante autour de la rencontre improbable entre le monde mafieux et enseignant !
Entre des lycéens délinquants et un professeur qui tente, tant bien que mal, à garder sous contrôle son tempérament de yakuza, réparez-vous à découvrir une série bourrée d’humour… de coups de pression bien sentis !
En piste pour une année scolaire d’enfer avec la Great Teacher Kumiko en personne !

Mon avis :

Attention manga hilarant mais aussi attachant. Difficile pour Kumiko Yamaguchi d’allier héritière d’un clan de Yakuzas et son métier d’enseignante. En plus elle ne choisit pas la facilité. Elle doit enseigner dans un lycée ou tous les élèves ou presque sont des cancres doublés de trouble fête.

En même temps elle doit assurer la présidence de son clan en l’absence temporaire de son grand-père.

Tout ce qu’elle craint c’est que les élèves ou les professeurs découvrent ses liens avec des membres de la mafia locale. C’est pour ça que quand elle doit défendre ses élèves elle essaye de le faire sans témoin. Même si le beau gosse de sa classe et premier élève de surcroit se doute de quelque chose.

La série peut vous faire penser à GTO. Et en effet Kumiko est aussi attachante qu’Onizuka. Ce qui s’en éloigne c’est qu’elle ne rentre pas professeure dans un lycée pour regarder sous les jupes des filles. Bon je vous rassure il y a quand même un gentil pervers avec la présence du vieux proviseur libidineux et exhibitionniste.

Ce manga vous fera rire tout en vous inculquant des valeurs de respect de la famille, des enseignants et des élèves.

Ce que j’aime beaucoup dans les mangas c’est que même avec beaucoup d’humour ou parfois une grande violence (je pense à Ki-itchi que je vous invite aussi à lire) il y a souvent des bonnes valeurs qui en ressortent. La société japonaise a peut-être parfois ses défaut mais elle reste unie. On est un tout. Pas mal de valeur de tolérance et de respect y sont véhiculés.

La manga est souvent dévalorisé mais c’est un tort. Toute la bande-dessinée fait partie de la culture. Elle devrait être plus valorisée dans sa diversité. De plus le manga permet d’en connaître plus sur la société au Japon.

À signaler qu’il a fait partie de la sélection des Mordus du manga de l’année 2015 dans la catégorie 13 ans et plus. C’est un prix du manga organisé par les bibliothèque de Paris. Les bibliothécaires de Paris ont vraiment bon goût.

Je vous invite donc à lire ce manga et bien d’autre encore.

Bonne lecture !