Filles des oiseaux, t.1 : N’oubliez jamais que le seigneur vous regarde !

Filles des oiseaux, t.1 : N’oubliez jamais que le seigneur vous regarde ! de Florence Cestac chez Dargaud, 2016

Résumé de l’éditeur :

Honfleur, au pensionnat des Oiseaux, un établissement pour jeunes filles tenu par des sœurs chanoinesses de saint Augustin, dans les années soixante. Marie-Colombe et Thérèse ont 13 ans. L’une vient d’une famille très aisée vivant à Neuilly ; l’autre, d’une famille du coin, dans laquelle on est paysans depuis des générations. Les deux jeunes filles deviennent inséparables et font les 400 coups dans le vénérable pensionnat. Une amitié à toute épreuve dans la France des sixties.

Mon avis

Pas facile de se retrouver dans une pension catholique avec des bonnes sœurs, c’est ce que va découvrir à ses dépends Thérèse qui pourtant a voulu y rentrer. Pour fuir un père violent, une mère qui souffre en silence et les terribles bagarres entre le fils et le père. Et puis le travail à la ferme aussi ce n’est pas joyeux. Mais voilà se retrouver dans un dortoir glacial avec pleins de lits et à faire la prière à longueur de journée ce n’est pas évident pour une fille de la campagne. En plus elle a ses règles et les premières fois ce n’est pas évident et se dire qu’on va devoir se taper la douleur et arriver à juguler le flux au moins une semaine par mois, pour une jeune fille de 13 ans c’est pas top. Mais tout va changer quand Thérèse va faire la rencontre de Marie-Colombe. Marie-Colombe c’est tout le contraire de Thérèse. Elle est issue d’une famille aisée vivant à Neuilly. Elle est ici parce que c’est une forte tête et ses parents l’ont envoyé dans le pensionnat pour la discipliner. Pas sûre que ça marche. Contre toute attente les deux filles vont se trouver et s’adorer. Mais pas facile de devoir supporter la discipline de ce pensionnat. Surtout quand Marie-Colombe rencontre le frère de Thérèse est un flirt (poussé) nait entre les deux jeunes gens.

Dans cette bande-dessinée on nous raconte comment on vit les années soixante avant la liberté que mai 68 va apporter. Déjà le premier tome est assez subversif (pour l’époque) autant le deuxième tome devrait nous apporter encore de joyeux moments de rigolades même avec les bonnes sœurs. Et puis retrouver le style inimitable et sympathique de Florence Cestac c’est indémodable. Lisez toutes ces BD vous allez adorer !

Bonne lecture !

« J’adore la mode mais c’est tout ce que je déteste » compilé par Loïc Prigent chez Grasset

« J’adore la mode mais c’est tout ce que je déteste » compilé par Loïc Prigent aux éditions Grasset en 2016 et édité et complété d’une nouvelle saison en 2017 chez Points.

Un livre rouge avec en bas Catherine Deneuve assise et en sous-titre : Pépiements.

Résumé de l’auteur :

Voici les saisons de couture de Loïc Prigent. Depuis 2011, celui qui est le plus influent documentariste de la mode tient un compte Twitter (@LoicPrigent) qui fait grincer des dents tout le milieu de la mode et rire tous les autres (et parfois le milieu lui-même). Laissant ses oreilles traîner dans les défilés et les studios, il y recueille les bons mots, les rosseries, les énormités, les béatitudes et les coups de griffe des participants de ce petit cercle qui gouverne le goût du monde entier. Mannequins ? Attachés de presse ? Créateurs ? Qui parle ? Écoutez-les, orchestrés par Loïc Prigent, porte-voix de cette nouvelle comédie humaine. Il y invente un nouveau genre littéraire : le pépiement.
« Ne pleure pas. Pense à ton maquillage. »
« – C’était bien ton dîner?
– J’ai dit que des trucs que j’avais déjà dits et écouté que des conversations que j’avais déjà entendues. »
« – Quel jour on est ?
– Mais comment veux tu que je le sache ? »
« J’ai tellement faim, je pourrais manger. »

A coup sûr, le livre le plus drôle des années 10. Et, qui sait, le plus poétique ?

Le livre est le choix des meilleures phrases de ces cinq années, auxquelles Loïc Prigent a ajouté un grand nombre d’inédits.

 

Mon avis :

Ce livre est une compilation de bons mots que Loïc Prigent a entendu dans le monde de la mode. C’est souvent très drôle. Parfois mordant. On a l’impression que l’anorexie est la norme; que dénigrer ses amis et collègues est un mode de vie; que les stagiaires doivent être exploités. Ces personnes ont l’air totalement déconnecté de la réalité. C’est très, très, caustique. Donc si si un jour vous avez un coup de mou, jetez vous sur ce livre qui vous fera beaucoup rire. J’espère que l’auteur continuera à nous faire profiter des bons mots entendus ci et là.

On ne sait jamais qui parle : un homme ou une femme, un attaché de presse , un créateur, un mannequin…

Bonne lecture !