Mes dossiers secrets

Mes dossiers secrets : crimes, fairs-divers,espionnage de Bruno Fuglini chez Flammarion, 2019.

Résumé de l’éditeur :

De la police de Louis XIV au dernier transfuge de la guerre froide, Bruno Fuligni présente plus de quarante affaires politiques ou judiciaires à travers son extraordinaire collection de documents historiques : lettres de cachet, fiches de police, avis de recherche, rapports des services secrets…
Autant de trésors découverts sur le pavé des brocantes, aux puces, aux enchères ou sur des sites de vente en ligne et qui nous entraînent dans les méandres de la grande histoire.

Mon avis :

Le résumé décrit très bien ce livre. Il retrace à travers l’histoire des faits marquants avec de nombreuses reproductions d’écrits, de photos et de cartes. L’auteur a écumé les brocantes, les vendeurs de documents anciens et autre pour collecter des documents qui sont des preuves des actes commis.

Ce livre est très intéressant si vous aimez les petites histoires dans l’Histoire. De plus il retrace une grande période. Au début et à la fin de l’ouvrage ont été reproduit en plus grand certaines reproductions des documents du livre. C’est comme si vous aviez vous-même déniché ses documents.

J’avais 12 ans, j’ai pris mon vélo et je suis partie à l’école…

J’avais 12 ans, j’ai pris mon vélo et je suis partie à l’école… de Sabine Dardenne chez Pocket, 2006.

Résumé de l’éditeur :

« Je suis l’une des rares survivantes qui aient eu la chance d’échapper à ce genre d’assassin. Ce récit m’était nécessaire et si j’ai eu le courage de reconstituer ce calvaire, c’est avant tout pour qu’un juge ne relâche plus les pédophiles à la moitié de leur peine pour “bonne conduite” et sans autre forme de précaution… »

Le 28 mai 1996. Sabine Dardenne, 12 ans, est enlevée par Marc Dutroux sur le chemin de l’école. Après quatre-vingts jours d’enfermement, elle va être sauvée de la mort dans des circonstances extraordinaires.

Sabine Dardenne a longtemps attendu avant de nous livrer ce témoignage exceptionnel, qui donne une voix à toutes les victimes, et doit faire cesser la fascination pour les monstres.

Mon avis :

Attention ce livre est abominable. Tout simplement parce que c’est un témoignage poignant.

Elle a été enlevé par Dutroux. Si vous ne connaissez pas Marc Dutroux je vous conseille Wikipédia ou même Google et vous aurez un aperçu de cet affreuse personne. J’espère qu’il ne sortira jamais de prison avant de mourir.

Elle a subi des viols abominables, elle a très peu mangé et souvent pas mangeables. Par exemple elle devait se nourrir de boite de conserve froide . Elle devait aussi boire le jus de la conserve. Et quand elle montait à l’étage c’est pour subir les assauts de Dutroux. Elle était même attaché à lui par une chaîne.

Heureusement que Sabine était une gamine à forte personnalité. Elle n’a jamais perdu espoir.

C’est quand Dutroux à ramener une autre fille pour continuer avec « de la chair fraiche » ses abominations qu’elle a été libéré.

Il lui a monté le cerveau. Elle pensait que sa famille devait fournir une rançon. Qu’il faisait partie d’un réseau alors que tout est faux.

Sabine a été enlevé par Dutroux et un toxicomane qui aidait Dutroux. Dutroux avait une femme qui était tout à fait au courant de ses actes.

Sabine et Laetitia (la deuxième fille enlevée ont subi l’abominable.) Avec ce livre Sabine nous aide à comprendre le calvaire qu’elle a eu. Et aussi sa force à pouvoir faire face à cet enfoiré. Si elle pouvait je pense qu’elle cracherait à sa gueule. C’est un connard. D’ailleurs quand elle était entre ses mains elle l’appelait de tous les noms mais dans sa tête. Heureusement qu’un flic a réussi à faire parler Dutroux parce que sa cache était bien camouflé.

Je ne vous souhaiterai pas une bonne lecture mais une lecture qui vous fasse réfléchir sur les pédophiles et les violeurs comme Dutroux, Fourniret et Guy Georges. Ce dernier a fini sa période de sûreté.

Le consentement de Vanessa Springora

Le consentement de Vanessa Springora aux éditions Grasset, 2020.

Résumé de l’éditeur :

Au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. À treize ans, dans un dîner, elle rencontre G., un écrivain dont elle ignore la réputation sulfureuse. Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans aux faux airs de bonze, par ses œillades énamourées et l’attention qu’il lui porte. Plus tard, elle reçoit une lettre où il lui déclare son besoin « impérieux » de la revoir. Omniprésent, passionné, G. parvient à la rassurer : il l’aime et ne lui fera aucun mal. Alors qu’elle vient d’avoir quatorze ans, V. s’offre à lui corps et âme. Les menaces de la brigade des mineurs renforcent cette idylle dangereusement romanesque. Mais la désillusion est terrible quand V. comprend que G. collectionne depuis toujours les amours avec des adolescentes, et pratique le tourisme sexuel dans des pays où les mineurs sont vulnérables. Derrière les apparences flatteuses de l’homme de lettres, se cache un prédateur, couvert par une partie du milieu littéraire. V. tente de s’arracher à l’emprise qu’il exerce sur elle, tandis qu’il s’apprête à raconter leur histoire dans un roman. Après leur rupture, le calvaire continue, car l’écrivain ne cesse de réactiver la souffrance de V. à coup de publications et de harcèlement.
« Depuis tant d’années, mes rêves sont peuplés de meurtres et de vengeance. Jusqu’au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre », écrit-elle en préambule de ce récit libérateur.

Plus de trente ans après les faits, Vanessa Springora livre ce texte fulgurant, d’une sidérante lucidité, écrit dans une langue remarquable. Elle y dépeint un processus de manipulation psychique implacable et l’ambiguïté effrayante dans laquelle est placée la victime consentante, amoureuse. Mais au-delà de son histoire individuelle, elle questionne aussi les dérives d’une époque, et la complaisance d’un milieu aveuglé par le talent et la célébrité.

Mon avis :

Le résumé dit que c’est écrit dans une langue remarquable. Je suis d’accord. Je n’ai pas lu les livres du fameux G. que tout le monde sait identifier s’il a un tant soit peu suivi l’actualité à la sortie de ce livre.

C’est un livre remarquable tant par ses qualités littéraires et par son contenu. L’enfance de Vanessa Springora a été marqué par un père absent qu’elle n’a de cesse cherché à être aimé. C’est peut-être pour cela que G. a si bien pu la séduire. Entre ses bras elle a peut-être cru retrouvé un père inexistant.

Ce qui a aussi aidé c’est l’époque. On est après mai 68 et il est devenu interdit d’interdire. Sa mère bien qu’au départ récalcitrante de la relation de sa fille avec G. se fera une raison. Elle l’invitera même à diner. Et aura tout aussi peur que G. et V. de l’enquête de police. Enquête qui ne débutera sur rien en dehors de renforcer l’emprise de G. sur Vanessa.

Le milieu littéraire est aussi coupable. Coupable d’avoir publié ses journaux qui parlait ouvertement de ses amours pédophiles y compris avec des jeunes garçons livrés par leurs familles pour gagner quelque sous.

Il n’a laissé que des enfants qui ont appris à grandir trop vite, qui ont d’innombrables blessures.

Oui il a violé. Non il ne l’a pas fait dans une ruelle sombre. Non il n’a pas enlevé d’enfants. Mais il a séduit des jeunes filles par des attentions qu’elles n’avaient peut-être pas par ailleurs. Il a « séduit » des jeunes garçons à coup de maigres billets.

Et non aucun de ses enfants n’a étébaimé. Il n’ a pensé qu’à lui, à ses envies et s’est contrefiché des attentes et des désirs de ses jeunes partenaires.

Il a pensé qu’à lui. Il a assouvi ses désirs physiques pour ensuite les retranscrire dans ses journaux qu’il publiait. Et il se faisait invité dans les émissions littéraires pour parler avec la complaisance de l’animateur comme des invités de ses goûts en matières je cite de « petites minettes ».

D’ailleurs Vanessa a accompagné une fois G. à cette émission.

Il a fallu qu’elles lisent les livres de G. (qu’il lui interdisait de lire), d’en parler aussi avec un ami qui fait comme elle du baby-sitting et de comprendre qu’elle était loin d’être la seule jeune fille séduite par cet homme qui ne recherchait sa propre jouissance à défaut des autres. Pour qu’elle le quitte. Et lui n’a eu de cesse de la poursuivre que ce soit en écrivant chez sa mère ou à son travail.

J’espère que ce livre lui permettra d’aller de l’avant et de se retrouver et de savoir qu’elle est bien plus talentueuse et bien plu humaine que ce tas de merde a qui on a donné le prix Renaudot.

Ce livre se lit très vite tellement il est bien écrit et ce qu’il raconte est édifiant.

Bonne lecture !

Histoires d’os de clémentine Portier-Kaltenbach

Histoires d’os : Morceaux Choisis de l’Histoire de France de Clémentine Portier-Kaltenbach chez Jean-Claude Lattès, 2007

Résumé de l’éditeur :

Même morts, nos grands hommes ne sont pas tranquilles ! A peine refroidis, on se dispute leurs cheveux, leur crâne, leurs doigts, leurs dents? Clémentine Portier-Kaltenback, en véritable détective, s’est livrée à une enquête passionnante – avec un certain humour – sur l’histoire et le destin de ces étonnantes reliques historiques dont la possession suscite tant de convoitise ; elles incarnent symboliquement des morceaux d’histoire de France tragiques ou héroïques.

  • Pourquoi le crâne de Descartes est-il dans le coffre d’un musée alors que le reste du corps est dans l’Eglise Saint-Germain ? Qui sont les neuf signatures apposées sur ses os ? Où est passé son petit doigt et les bagues osselets ?
  • Pourquoi la tête de Richelieu présida-t-elle longtemps les distributions de prix d’un collège de Saint-Brieuc ?
  • D’où vient que les descendants de Napoléon possèdent la tête de Charlotte Corday ?
  • Est-il vrai que l’on possède des dents de Louis XIV et du Roi Dagobert, et la tête momifiée d’Henri IV ? Que penser de la côte de Jeanne d’Arc, visible à Chinon, et en cours d’expertise ?
  • Voltaire et Rousseau sont-ils au Panthéon ou sous le Palais de Bercy ? Et Napoléon ? Est-il bien sous le Dôme ?
  • Est-il vrai que les coeurs des rois ont été utilisés pour fabriquer un « badigeon » très prisé chez les peintres ? Que penser de la mâchoire de Molière détenue par la Comédie Française ? ?
    Une quête qui s’achève en apothéose par la description du « Graal de la relique profane » : le reliquaire de Vivian Denon qui contient dans des petits tiroirs des fragments d’os du Cid et de Chimène, d’Héloïse et Abélard, de Molière et La Fontaine, des cheveux d’Agnès Sorel et d’Inès de Castro ainsi qu’une dent de Voltaire !

Mon avis :

Je ne sais pas si ça change quelque chose mais pour ma part j’ai lu le livre dans la collection Pluriel. Je n’ai pas vu ce livre quand il est sorti mais en bibliothèque je l’ai de suite vu.

On apprends que des personnes aiment avoir des choses appartenant à des célébrités et quoi de mieux que d’avoir une partie de leurs corps. Après leurs morts soient au moment de l’embaument ou après une profanation ou une exhumation des personnes se sont attribuées des morceaux de corps d’un défunt.

On apprends ce qu’il serait advenu de Descartes, Richelieu, Napoléon et même un ennemi de Napoléon a servi d’objet anatomique sous forme de squelette. C’est intéressant, jamais glauque et raconté avec beaucoup d’humour. Et bien sûr contrairement à des faux historiens et acteurs c’est documenté.

Je vous recommande ce livre mais que ça ne vous donne pas des idées. 🙂