Mission Hygge de Caroline Franc

Mission Hygge de Caroline Franc chez First éditions, 2018.

Résumé de l’éditeur :

Un roman feel-good sur l’art de vivre à la danoise

« — Ça n’est plus possible Chloé, plus personne ne te supporte ici. Tes collègues ont peur de toi et moi, j’ai peur pour toi. Depuis deux ans, tu n’es plus la même…
— Je-ne-veux-pas-en-parler.
— Je le sais que tu ne veux pas en parler, mais je suis ton chef. Et je ne peux plus te laisser comme ça, Chloé… Sache que j’ai pris une grande décision… »


Quand Alexandre, le rédacteur en chef de Chloé, journaliste intrépide et habituée des territoires en guerre, lui annonce qu’elle part séance tenante à Gilleleje, petit village côtier du Danemark, la jeune femme s’étrangle d’indignation. S’exiler dans un village paumé au nom imprononçable pour étudier le hygge danois et le bonheur au coin du feu ? Alors que rien ne lui file plus le bourdon
que les gens heureux ? Ce qu’elle ignore, c’est que cette mission qu’elle prend comme une punition va changer sa vie pour toujours…

Dans ce roman aux couleurs du Danemark, Caroline Franc raconte avec humour et tendresse le retour à la vie d’une jeune femme presque comme les autres.

Mon avis :

Attention roman feel-good ! Un lecture qui fait du bien en français. Si vous allez mal et que vous avez envie de vous divertir avec une belle histoire, ce livre est pour vous.

Vous ne connaissez pas le Hygge ? Ça serait le bonheur à la danoise. Faire du footing même quand il fait mauvais. Mais après se réchauffer avec une bonne boisson chaude, un roulé à la cannelle ou un gâteau sucré. Et bien sûr profitez des feux de cheminée et la joie de s’emmitoufler dans un plaid.

Mais voilà Chloé n’est pas du tout dans ce trip là. Elle ce qu’elle aime c’est les zones de conflits. C’est parler des réfugiés et des zones de guerre. Sauf qu’elle est insupportable avec ses autres collègues. Alors son rédacteur en chef comme punition l’envoie à Guilleleje.

Elle y va à reculons. Mais peu à peu elle se sent de mieux en mieux dans cet univers chaleureux.

Mais voilà elle a une boule au ventre. Elle ne veut pas se sentir bien. Elle se sent coupable. Je ne peux vous en dire plus.

Ce livre va vous ravir. Vous retrouverez le sourire après la lecture de celui-ci.

Bonne lecture !

J’avais 12 ans, j’ai pris mon vélo et je suis partie à l’école…

J’avais 12 ans, j’ai pris mon vélo et je suis partie à l’école… de Sabine Dardenne chez Pocket, 2006.

Résumé de l’éditeur :

« Je suis l’une des rares survivantes qui aient eu la chance d’échapper à ce genre d’assassin. Ce récit m’était nécessaire et si j’ai eu le courage de reconstituer ce calvaire, c’est avant tout pour qu’un juge ne relâche plus les pédophiles à la moitié de leur peine pour “bonne conduite” et sans autre forme de précaution… »

Le 28 mai 1996. Sabine Dardenne, 12 ans, est enlevée par Marc Dutroux sur le chemin de l’école. Après quatre-vingts jours d’enfermement, elle va être sauvée de la mort dans des circonstances extraordinaires.

Sabine Dardenne a longtemps attendu avant de nous livrer ce témoignage exceptionnel, qui donne une voix à toutes les victimes, et doit faire cesser la fascination pour les monstres.

Mon avis :

Attention ce livre est abominable. Tout simplement parce que c’est un témoignage poignant.

Elle a été enlevé par Dutroux. Si vous ne connaissez pas Marc Dutroux je vous conseille Wikipédia ou même Google et vous aurez un aperçu de cet affreuse personne. J’espère qu’il ne sortira jamais de prison avant de mourir.

Elle a subi des viols abominables, elle a très peu mangé et souvent pas mangeables. Par exemple elle devait se nourrir de boite de conserve froide . Elle devait aussi boire le jus de la conserve. Et quand elle montait à l’étage c’est pour subir les assauts de Dutroux. Elle était même attaché à lui par une chaîne.

Heureusement que Sabine était une gamine à forte personnalité. Elle n’a jamais perdu espoir.

C’est quand Dutroux à ramener une autre fille pour continuer avec « de la chair fraiche » ses abominations qu’elle a été libéré.

Il lui a monté le cerveau. Elle pensait que sa famille devait fournir une rançon. Qu’il faisait partie d’un réseau alors que tout est faux.

Sabine a été enlevé par Dutroux et un toxicomane qui aidait Dutroux. Dutroux avait une femme qui était tout à fait au courant de ses actes.

Sabine et Laetitia (la deuxième fille enlevée ont subi l’abominable.) Avec ce livre Sabine nous aide à comprendre le calvaire qu’elle a eu. Et aussi sa force à pouvoir faire face à cet enfoiré. Si elle pouvait je pense qu’elle cracherait à sa gueule. C’est un connard. D’ailleurs quand elle était entre ses mains elle l’appelait de tous les noms mais dans sa tête. Heureusement qu’un flic a réussi à faire parler Dutroux parce que sa cache était bien camouflé.

Je ne vous souhaiterai pas une bonne lecture mais une lecture qui vous fasse réfléchir sur les pédophiles et les violeurs comme Dutroux, Fourniret et Guy Georges. Ce dernier a fini sa période de sûreté.

Les faits et gestes de la famille Papillon, t.3 : Les succès de Domi.

Les faits et gestes de la famille Papillon, t.3 : Les succès de Domi de Florence Hinckel chez Caterman, 2020.

Résumé du livre :

La fin des aventures folles d’Éva : et si les familles Papillon et Avalanche devaient s’unir, pour le meilleur et le pire ?

Les familles Papillon et Avalanche ont conclu une trêve. Tant qu’Éva et Coline vivent leur vie normalement, l’humanité ne craint rien : des bonnes choses et des catastrophes se produisent en même temps, le bien et le mal trouvent un équilibre. Mais évidemment, rien n’est si simple quand on est née mi-Papillon mi-Avalanche… Éva découvre vite qu’elle provoque des événements positifs à condition d’avoir des sentiments positifs, et inversement. Il lui faut donc se réconcilier avec sa mère, Sonia Avalanche, pour se sentir bien.
Et puis, il y a l’oncle Boris. Frustré de n’avoir jamais eu de pouvoir, il ne rêve que de kidnapper les jumelles, et il prépare un plan plus maléfique que jamais !

Mon avis :

Après avoir connu les aventures de son arrière grand-père et découvert une partie de ses pouvoirs à l’âge de ses 13 ans dans ce tome ci. ensuite on a connu les exploits de sa grand-mère dans le tome là.

Nous voici dans ce tome. Dans ce tome Eva qui a découvert à la fin du dernier qu’elle est une moitié Avalanche et une moitié Papillon. De ce fait elle peut entrainer des évènements négatifs comme positifs. Tout comme sa sœurs jumelles Coline.

Elle doit se faire à l’idée que sa mère est Sonia qu’elle prenait pour la méchante et insensible. Mais en même temps elle se fait kidnapper par son grand-oncle qui a toujours été jaloux des pouvoirs de sa sœurs et n’a eu de cesse d’essayer lui-même de se faire connaître.

C’est toujours pour moi un grand plaisir de lire les aventures de Eva qui en pince pour son meilleur ami Auguste qui lui a l’air d’en pincer pour Colline. Un bon vrai micmac.

Bien sûr ce n’est pas le sujet du livre. Et tout en suivant les aventures d’Eva nous en apprenant plus sur la relation qui unit ses deux parents et leurs exploits à tout les deux. Domi son père aurait par exemple permit l’abattement du mus de Berlin bien avant que ce soit prévu. Sa mère quand à elle aurait été responsable d’un échec d’un grand gagnant d’échec qui aurait perdu pour la première fois contre une machine.

Vous retrouverez dans ce tome avec plaisir les familles Papillon et Avalanche. Qui d’un coup de boule de neige ou de vol de papillon peuvent en faire de grandes choses.

Bonne lecture !

Le consentement de Vanessa Springora

Le consentement de Vanessa Springora aux éditions Grasset, 2020.

Résumé de l’éditeur :

Au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. À treize ans, dans un dîner, elle rencontre G., un écrivain dont elle ignore la réputation sulfureuse. Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans aux faux airs de bonze, par ses œillades énamourées et l’attention qu’il lui porte. Plus tard, elle reçoit une lettre où il lui déclare son besoin « impérieux » de la revoir. Omniprésent, passionné, G. parvient à la rassurer : il l’aime et ne lui fera aucun mal. Alors qu’elle vient d’avoir quatorze ans, V. s’offre à lui corps et âme. Les menaces de la brigade des mineurs renforcent cette idylle dangereusement romanesque. Mais la désillusion est terrible quand V. comprend que G. collectionne depuis toujours les amours avec des adolescentes, et pratique le tourisme sexuel dans des pays où les mineurs sont vulnérables. Derrière les apparences flatteuses de l’homme de lettres, se cache un prédateur, couvert par une partie du milieu littéraire. V. tente de s’arracher à l’emprise qu’il exerce sur elle, tandis qu’il s’apprête à raconter leur histoire dans un roman. Après leur rupture, le calvaire continue, car l’écrivain ne cesse de réactiver la souffrance de V. à coup de publications et de harcèlement.
« Depuis tant d’années, mes rêves sont peuplés de meurtres et de vengeance. Jusqu’au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre », écrit-elle en préambule de ce récit libérateur.

Plus de trente ans après les faits, Vanessa Springora livre ce texte fulgurant, d’une sidérante lucidité, écrit dans une langue remarquable. Elle y dépeint un processus de manipulation psychique implacable et l’ambiguïté effrayante dans laquelle est placée la victime consentante, amoureuse. Mais au-delà de son histoire individuelle, elle questionne aussi les dérives d’une époque, et la complaisance d’un milieu aveuglé par le talent et la célébrité.

Mon avis :

Le résumé dit que c’est écrit dans une langue remarquable. Je suis d’accord. Je n’ai pas lu les livres du fameux G. que tout le monde sait identifier s’il a un tant soit peu suivi l’actualité à la sortie de ce livre.

C’est un livre remarquable tant par ses qualités littéraires et par son contenu. L’enfance de Vanessa Springora a été marqué par un père absent qu’elle n’a de cesse cherché à être aimé. C’est peut-être pour cela que G. a si bien pu la séduire. Entre ses bras elle a peut-être cru retrouvé un père inexistant.

Ce qui a aussi aidé c’est l’époque. On est après mai 68 et il est devenu interdit d’interdire. Sa mère bien qu’au départ récalcitrante de la relation de sa fille avec G. se fera une raison. Elle l’invitera même à diner. Et aura tout aussi peur que G. et V. de l’enquête de police. Enquête qui ne débutera sur rien en dehors de renforcer l’emprise de G. sur Vanessa.

Le milieu littéraire est aussi coupable. Coupable d’avoir publié ses journaux qui parlait ouvertement de ses amours pédophiles y compris avec des jeunes garçons livrés par leurs familles pour gagner quelque sous.

Il n’a laissé que des enfants qui ont appris à grandir trop vite, qui ont d’innombrables blessures.

Oui il a violé. Non il ne l’a pas fait dans une ruelle sombre. Non il n’a pas enlevé d’enfants. Mais il a séduit des jeunes filles par des attentions qu’elles n’avaient peut-être pas par ailleurs. Il a « séduit » des jeunes garçons à coup de maigres billets.

Et non aucun de ses enfants n’a étébaimé. Il n’ a pensé qu’à lui, à ses envies et s’est contrefiché des attentes et des désirs de ses jeunes partenaires.

Il a pensé qu’à lui. Il a assouvi ses désirs physiques pour ensuite les retranscrire dans ses journaux qu’il publiait. Et il se faisait invité dans les émissions littéraires pour parler avec la complaisance de l’animateur comme des invités de ses goûts en matières je cite de « petites minettes ».

D’ailleurs Vanessa a accompagné une fois G. à cette émission.

Il a fallu qu’elles lisent les livres de G. (qu’il lui interdisait de lire), d’en parler aussi avec un ami qui fait comme elle du baby-sitting et de comprendre qu’elle était loin d’être la seule jeune fille séduite par cet homme qui ne recherchait sa propre jouissance à défaut des autres. Pour qu’elle le quitte. Et lui n’a eu de cesse de la poursuivre que ce soit en écrivant chez sa mère ou à son travail.

J’espère que ce livre lui permettra d’aller de l’avant et de se retrouver et de savoir qu’elle est bien plus talentueuse et bien plu humaine que ce tas de merde a qui on a donné le prix Renaudot.

Ce livre se lit très vite tellement il est bien écrit et ce qu’il raconte est édifiant.

Bonne lecture !